Améliorer l'accès aux soins est un enjeu syndical Pour la CFDT, la connaissance du vécu des salariés en matière de santé donne toute légitimité à l'acteur syndical pour peser sur l'organisation des soins.
Ces nouveaux espaces, et ceux déjà en place tels que les conférences régionales de santé et les conseils des caisses primaires, ne sont pas seulement des instances consultatives: les propositions que l'on y fait s'appuient sur un vrai rapport de force fondé sur notre pouvoir d'expression du vécu des salariés. La santé est un élément fondamental de la sécurisation des parcours des individus et va devenir un sujet majeur dans cette période de crise. Notre présence dans ces lieux doit donc être en prise avec la vie des salariés, ce qui nécessite un lien étroit avec nos sections sur les questions de santé », l’enquête réalisée l'an dernier par la CFDT sur la santé dans quatre régions a prouvé que la présence de la CFDT dans les entreprises est irremplaçable pour faire remonter les réalités vécues par les salariés. Elle a également révélé le vif intérêt qu'ils partent aux questions de santé. Gaby Bonnand invite donc les équipes à impulser ce type d'enquête dans les territoires. Au-delà des enquêtes, il s'agit d'apporter des réponses dans les entreprises, dans les branches et les territoires, avec toujours pour objectif d'améliorer l'accès aux soins du plus grand nombre. C'est pourquoi la CFDT demandait à être représentée dans les conseils de surveillance des ARS au titre des usagers et non des financeurs, comme le prévoyait initialement la loi. Un amendement a corrigé cet anachronisme au regard de l'évolution de la gouvernance du système de soins.
Démographie médicale: un cautère sur une jambe de bois Le projet de loi se révèle bien timide face aux problèmes de démographie médicale dont souffre le pays. Aux mesures déjà existantes pour inciter les médecins à s'installer en zone rurale, il se contente d'ajouter un système de bourse qui, pour Michel Régereau, « risque de provoquer des effets d'aubaine. Les mesures démotivantes sont renvoyées dans trois ans, regrette-t-il. « Cela nous laisse cependant du temps pour élaborer des réponses intelligentes et non fondées sur des sanctions, ces dernières ayant échoué. » |