L’ambiance générale se dégrade :

Nous avons évoqué les sentiments de découragements et d’incompréhensions qui se développent dans trop de services. Ce manque de considération a été renforcé ces derniers temps par des actes qualifiés d’inadmissibles par Mr le Directeur. A chaque incident de ce genre, les personnes victimes doivent remplir une feuille d’événement indésirable. Le silence sur ces agissements doit cesser. Espérons que ces déclarations ne restent pas lettre morte.
En parlant de lettre, nous avons rappelé que des équipes ont adressé des courriers pour signaler la dégradation des conditions de travail et l’insatisfaction dans l’exercice de leur métier. De nombreux efforts sont demandés sans la reconnaissance légitime que l’on pourrait attendre. L’équipe de nuit n’a toujours pas eu de réponse à sa lettre d’octobre 2011.
Les collègues du pôle mère-enfant ont eu plus de chance, ils ont obtenu rapidement une réponse écrite et une rencontre avec Mr Richir. Le Directeur nous a assuré que sa réaction rapide n’avait pas de lien avec le fait que l’ARS était informée de la démarche du personnel, mais causée par la gravité des faits relatés.

Le déficit n’est pas uniquement financier. Il est dans le manque de communication. Il est dans la place donnée aux agents des HDL avant les prises de décisions impactant directement leurs activités et leurs conditions de travail. Une preuve de plus : la médecine du travail constate de son coté une augmentation des troubles liés aux Risques Psycho-Sociaux.

Une des réponses à venir est l’entrée de représentants du personnel dans les débats des pôles. L’objectif vise une meilleure articulation entre les pôles et leur management, la direction et les instances représentatives. Souhaitons que chacun trouve et prenne sa place dans ce projet.

Quelques rappels techniques :
Une fois de plus la CFDT demande que chaque agent bénéficie de 3 semaines de congés annuels l’été. La Direction affirme qu’aucune consigne n’a été donnée pour qu’il en soit autrement, mise à part la nécessaire continuité des soins. La période d’été va du 15 juin au 15 septembre. Il n’est pas trop tard pour que chaque agent qui le souhaite bénéficie de ces 3 semaines. La DRH et la Direction des Soins se sont dites disponibles à revoir chaque situation particulière.

Le « laboratoire centralisé »
La création d’un plateau technique de laboratoire commun aux 3 établissements publics du nord de la Haute-Savoie continue d’avancer. Le comité projet se réunira d’ici la fin mars pour proposer des solutions pour rentabiliser l’activité des labos. Les agents seront informés en groupe et individuellement une fois les décisions prises. Malgré les inquiétudes légitimes des techniciens, leurs opinions ne semblent pas être la priorité du comité. La démocratie directe n’est pas à l’ordre du jour du management. Rien n’est décidé sur les conséquences sociales de ce regroupement mais les agents les connaitront après…
Nous sommes tous très attachés à la préservation d’un service de laboratoire public. Mais l’avenir doit-il se créer sans les salariés ?

Le Plan de Retour à l’Equilibre
Le déficit 2010 de l’établissement est maintenant définitivement connu. Il manque 553 000€ dans les caisses pour finir à l’équilibre.
Les variations sur les estimations annoncées ces derniers temps proviennent à la fois d’une activité de décembre très largement au dessus des prévisions et du retard dans les informations fournies par les médecins aux services économique et financier. La situation n’est pas bonne mais pas aussi catastrophique que l’on pouvait craindre.

Pour l’avenir, si rien n’est fait, l’établissement connaitrait un déficit d’environ 3 Millions d’euros par an, de 2011 à 2014 au moins. La nécessité d’un plan de retour à l’équilibre n’est pas remise en cause ni pour assurer l’équilibre financier des HDL ni pour obtenir une aide de l’Agence Régionale de la Santé.

L’investissement indispensable dans les prochaines années est bien à l’origine des déficits prévus, même si le jeu normal des écritures comptables déséquilibre aussi le financement de fonctionnement.

Nous restons très sceptiques sur la présentation de ces chiffres. Nous n’avons jamais remis en cause ni les compétences ni l’honnêteté de nos gestionnaires. Mais les instances régionales, qui souhaitent une future communauté Hospitalière de Territoire avec trois établissements de tailles similaires ne peuvent qu’orienter la lecture des données financières.
Bien sûr les comptes sont transparents et disponibles. Mais s’il sont validés par l’ARS et le trésor public c’est bien parce que l’orientation budgétaire est dans la ligne des objectifs des tutelles.

Le financement de la psychiatrie en est un exemple. Notoirement sous doté, la psychiatrie est annoncée en équilibre financier depuis un an, sans qu’aucuns moyens supplémentaires ne soient donnés aux HDL. On nous a donné d’une main ce qu’on nous a pris de l’autre.

C’est pourquoi à l’unanimité le CHST demande une expertise extérieur par un organisme de son choix (SYNDEX). Le CTE a émis un vœux semblable. SYNDEX a fait ses preuves dans de nombreux établissements et a permis de réduire, voir d’annuler des plans sociaux dans des établissements qui connaissaient une situation bien plus critique que la notre.

Cette expertise devra rétablir la confiance dans la présentation de nos comptes et proposer des pistes pour réduire les conséquences sociales du PRE, tant sur le nombre de postes que sur les Conditions de travail.

Cette expertise est indispensable pour rétablir une sérénité mise à mal depuis trop longtemps.

C’est à notre Direction de donner les moyens de restaurer notre confiance