Malmené par l’exécutif sur le dossier des retraites, le dialogue social n'en reste pas moins l'outil privilégié des organisations syndicales qui veulent obtenir des résultats concrets afin d'améliorer le quotidien des salariés.
Cette conviction profonde de la CFDT trouve une traduction concrète dans les avancées obtenues à travers les accords négociés aux cours des trois dernières années: une meilleure sécurisation des parcours professionnels, une indemnisation plus juste des demandeurs d'emploi et des dispositions d'urgence pour faire face à la crise témoignent de la capacité des partenaires sociaux à élaborer des mesures de court et de moyen termes qui répondent aux défis d'aujourd’hui , au-delà du tempo électoral et des calculs politiques.

Les partenaires sociaux doivent reprendre la main.
C'est forte de ce constat que la CFDT appelle « les partenaires sociaux à reprendre la main» en matière de dialogue social. S'il est désormais inscrit dans la loi que le dossier des retraites est loin d'être clos - et la CFDT entend bien prendre toute sa part pour faire des propositions et se mobiliser sur ce sujet -, d'autres thèmes sont à l'ordre du jour, qui touchent au quotidien des salariés. C'est pourquoi la CFDT souhaite un agenda social complet, qui conjugue mesures structurelles et conjoncturelles.
La préoccupation centrale des salariés reste l'emploi, dans une situation économique et sociale dégradée, où l'emploi continue de se détériorer, en particulier pour les catégories de la population les plus fragiles - les jeunes, les chômeurs de longue durée, les seniors - et où la précarité s'accroît. C'est pour faire face à ce problème, et dans le but de répondre aux dysfonctionnements du marché du travail, que la CFDT souhaite que les partenaires sociaux apportent des réponses concrètes de court terme, surtout en matière d'emploi des jeunes, mais engage aussi une deuxième étape de la sécurisation des parcours professionnels pour tous les salariés (utilisation des contrats, gestion des mobilités, compétences ... ) où la négo d'assurance-chômage trouvera toute sa place.

Le patronat mis face à ses responsabilités.
Deuxième chantier: la vie au travail, en conformité avec les orientations prises lors du congrès de Tours, pour répondre à la dégradation des conditions de travail constatée par de nombreux militants, l'augmentation des troubles Musculo squelettiques et des risques psychosociaux, et poser la question des organisations du travail.
Contrairement à un gouvernement qui traite les sujets par bribes, empêchant toute vision globale - comme en témoignent la réforme des retraites et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale -, la CFDT souhaite que soit débattu l'avenir de notre modèle de protection sociale. Ainsi, les retraites complémentaires, l'épargne salariale et les complémentaires santé vont rapidement être mises sur la table des négociations.

Enfin, la poursuite des délibérations sociales sur le paritarisme et la modernisation du dialogue social sera déterminante dans la capacité du syndicalisme - et de la CFDT en particulier - de peser dans les entreprises et les' institutions, pour s'assurer que les accords négociés à l'échelle nationale se traduisent bien en droits effectifs pour les salariés.

Afin d'aboutir sur ces dossiers, la responsabilité du patronat sera très clairement posée, en particulier sur l'emploi des jeunes et des seniors, de même que la capacité des autres organisations syndicales à s'engager. Pour sa part, la CFDT entend conserver la combativité dont elle a témoigné au cours de la mobilisation contre la réforme gouvernementale des retraites, tout en restant force de proposition. La CFDT mène résolument l'offensive pour améliorer le quotidien des salariés.
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